Au cœur d’une tourmente médiatique depuis plusieurs mois, l’entreprise Les Audioprothésistes Mobiles (LAM) dont modèle, consistait à appareiller les patients malentendants incapables de se déplacer, vient d’être placée en liquidation judiciaire. Sur son site internet, LAM annonce que son activité va donc cesser et déclare : “Notre entreprise a lutté depuis plusieurs mois pour conforter sa légitimité afin de pouvoir continuer son activité dans le cadre conventionnel. Elle a dû faire face à un contexte politico-économique difficile ainsi qu’à des contraintes temporelles et financières. Le soutien de nos patients, leurs proches, des aidants professionnels, des établissements, des politiques, des médias ou encore d’institutions n’ont pas permis l’obtention d’une réponse suffisante dans le temps imparti. Nous espérons que les actions réalisées ces derniers mois auprès des autorités et des acteurs politiques permettront une prise de conscience amenant à des évolutions dans les prochains mois. Et, que cela permettra à d’autres entreprises de s’engager pour que des soins auditifs adaptés soient de nouveau accessibles à tous.”
Pour rappel, le modèle de l’entreprise était vivement contesté par le SDA. Un modèle qui avait également fortement ébranlé, en décembre 2023, avec la décision du Conseil d’État de rejeter leur recours contre l’interdiction de l’exercice itinérant et l’encadrement strict des consultations à distance, imposés par la convention entre les syndicats de la profession et la Cnam.
Précisons toutefois Malgré la liquidation judiciaire des Audioprothésistes Mobiles, la question de l’appareillage des patients dépendants à domicile reste d’actualité. En effet, une expérimentation basée sur l’article 51 se déroule dans le Nord, visant à évaluer la faisabilité de ce dispositif. Cette initiative pourrait établir des règles strictes avant une adoption éventuelle dans le droit commun. Peut-être que le futur de l’audioprothèse itinérante se joue ici.
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