Le dépôt d’une proposition de loi visant à créer un Ordre national des audioprothésistes fait débat au sein de la profession. Dans un communiqué, le SYNEA, qui se présente comme le principal organisme représentatif de la profession avec 4 300 centres et environ 2 000 audioprothésistes, déplore que cette initiative ait été lancée sans concertation préalable avec les professionnels et les entreprises du secteur. Tout en saluant l’engagement de François Gernigon pour faire évoluer l’audioprothèse, le syndicat s’interroge sur la nécessité d’une instance ordinale. Il met en garde contre le risque d’un fonctionnement trop fermé et souligne les contraintes administratives et financières qu’un Ordre pourrait entraîner pour une profession qui compte environ 5 000 praticiens en France. Selon lui, la priorité doit rester l’amélioration de la qualité des soins et de l’accompagnement des patients, plutôt que la création de nouvelles structures. Le SYNEA rappelle également que des avancées concrètes ont déjà été mises en place pour renforcer la lutte contre la fraude. Il cite notamment l’avenant à la Convention avec l’Assurance maladie, qui impose la présentation physique de la carte Vitale, ainsi que le durcissement des contrôles. Des mesures qu’il juge plus efficaces qu’un Ordre pour garantir l’intégrité du secteur. Le syndicat insiste aussi sur le fait que la fraude provient essentiellement d’acteurs extérieurs à la profession, et que la meilleure réponse reste une coopération étroite avec les pouvoirs publics. Ouvert aux évolutions réglementaires, le SYNEA réaffirme son engagement à travailler aux côtés des autorités pour adapter le cadre existant aux réalités du terrain. Il se dit prêt à poursuivre le dialogue avec les parlementaires afin d’identifier les solutions les plus adaptées aux besoins des patients et des professionnels.
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