La Haute Autorité de santé recommande désormais, pour les femmes enceintes dont le statut vis-à-vis du cytomégalovirus (CMV) est inconnu ou négatif, un dépistage sérologique systématique au premier trimestre. Bien que cette infection virale soit généralement bénigne chez l’adulte, une primo‑infection maternelle en début de grossesse peut engendrer des complications graves chez le fœtus, telles que des troubles auditifs ou neurologiques. En France, près de 46 % des femmes de 15 à 49 ans ont déjà été exposées au virus, mais le dépistage reste inégalement pratiqué, touchant environ un tiers des femmes enceintes. Face à l’évolution des connaissances scientifiques et aux attentes de santé publique, la HAS propose de structurer ce dépistage sur une période pilote de trois ans. L’objectif est de collecter des données robustes sur la prévalence nationale, la gravité des formes congénitales, l’innocuité du traitement antiviral et la performance des tests afin d’évaluer la pertinence de pérenniser ce dépistage à l’issue de la période expérimentale. Pour réussir ce dispositif, la HAS souligne l’importance d’une campagne d’information pour les femmes enceintes, la formation des professionnels et l’harmonisation des protocoles.
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