Depuis janvier 2022, l’espace numérique de santé « Mon Espace Santé » a remplacé le DMP (dossier médical partagé). Destiné à simplifier le parcours santé des usagers et leurs échanges avec les professionnels de santé, son objectif est principalement d’optimiser la prise en charge en permettant le stockage des données
dans un seul et unique espace. L’application « Appli carte Vitale », testée, depuis 2021, dans plusieurs départements sera généralisé en 2023. Elle a pour objectif de centraliser toutes les fonctionnalités de la carte vitale sur un smartphone via une application dédiée. Alors que la santé fait partie des sujets majeurs de préoccupation des Français (12,7 millions de requête en décembre 2022*) et que de nombreuses
pratiques sont en cours concernant la numérisation de la santé, Hyland a réalisé une étude avec Opinion Way** en vue de connaître leur perception concernant le stockage de leurs données de santé.
Afin d’assurer un suivi optimal de leur santé, les Français souhaitent avoir accès à l’ensemble des données partagées avec leurs spécialistes santé. Un besoin de transparence primordial pour près de neuf répondants sur dix (89%) un chiffre qui atteint même 94% chez les 65 ans et plus.
Au-delà du souhait d’accéder à leurs données, les Français estiment qu’une diffusion étendue de leurs données à leurs différents médecins serait un réel atout dans leur parcours de santé. Le sentiment que tous les médecins consultés devrait avoir le même niveau d’information concernant leur santé prédomine (89%). Faciliter
l’accès à l’ensemble des données d’un patient est perçu comme un moyen d’améliorer la prise en charge des malades, les Français exprimant même un ras-le-bol continu à devoir répéter leur historique médical à chaque professionnel de santé (60%).
Une charge mentale supplémentaire pour les parents, qui sont contraints de rappeler les diverses informations pour chacun de leurs enfants : 65%, et même 67% parmi ceux ayant deux enfants soulignent leur mécontentement. Face à ce besoin de partage de l'information, le stockage des données numériques est perçu positivement par les Français. 71% considèrent que le passage au numérique dans la gestion de données personnelles constitue une avancée positive.
L’écriture, souvent raillée, des médecins peut être source de graves incompréhensions : 78% des Français s’accordent à dire que la numérisation des ordonnances évite d’éventuelles erreurs de lecture aussi bien des pharmaciens que des patients.
Les Français expriment néanmoins des craintes en matière de stockage de données personnelles, et plus spécifiquement de données de santé. Le lieu de stockage des données de santé est pour eux le sujet le plus préoccupant. Malgré les bénéfices largement perçus du numérique, les interviewés soulignent leur
inquiétude à l’idée que leurs données personnelles soient hébergées à l’étranger. Une appréhension qui se révèle particulièrement forte puisque quasiment un Français sur deux l’exprime avec intensité. Dans les mêmes proportions, un Français sur deux avoue être effrayé par le fait d’avoir ses données personnelles et de santé
stockées dans un endroit unique (53%).
Enfin, au-delà des considérations liées au stockage, c’est la déshumanisation du traitement de leurs données de santé qui effraie les Français. Si l’erreur est humaine, 75% d’entre eux avouent qu’ils se sentent davantage rassurés à l’idée qu’il y ait une personne, et non pas uniquement une machine, pour analyser leurs données.
*source : https://www.ladn.eu/actualite/quelles-sont-grandes-preoccupations-francais-sante-pouvoir-achat-
environnement/
**Étude réalisée par Opinion Way pour Hyland, entre le 4 et le 5 janvier 2023, menée auprès d’un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans.
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