Sur son site internet, le CNP ORL exprime son inquiétude suite à la publication de l’arrêté ministériel le 2 décembre 2024, « portant extension d’application d’un avenant à la convention nationale organisant les rapports entre les audioprothésistes délivrant des produits et prestations inscrits au chapitre 3 du titre II de la liste prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale et l’assurance maladie du cadre conventionnel des audioprothésistes ». Selon le conseil, celui-ci pourrait modifier en profondeur le processus de diagnostic et de prise en charge des troubles auditifs en France.
Le président du CNP ORL, Michel Mondain, rappelle que le diagnostic d’une déficience auditive ne peut se réduire à une simple audiométrie ou otoscopie. Ces examens, bien qu’importants, nécessitent une interprétation médicale pour être intégrés efficacement dans un schéma de soins global.
L’arrêté en question semble ouvrir la voie à une plus grande implication des audioprothésistes dans le processus de diagnostic, notamment par la réalisation d’audiométries et d’otoscopies pouvant servir de base aux prescriptions médicales. Cette perspective inquiète le CNP ORL, qui craint une potentielle “déstructuration” du parcours de soins actuel.
Tout en reconnaissant l’importance de la complémentarité entre les différents professionnels intervenant auprès des malentendants, le CNP ORL s’interroge sur l’absence de concertation préalable avec les médecins spécialistes dans l’élaboration de cet arrêté.
Le CNP ORL se dit prêt à collaborer avec tous les acteurs du secteur pour garantir la qualité des soins aux patients déficients auditifs, tout en préservant l’expertise médicale spécialisée des ORL dans le diagnostic et le traitement des surdités.
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