Dans un communiqué daté du 3 juin, les Libéraux de Santé lancent un appel clair : pour redresser l’Assurance maladie, il faut d’abord écouter ceux qui la font vivre au quotidien. Alors que la situation des comptes publics devient critique et que le gouvernement explore des pistes via les Hauts Conseils, les professionnels libéraux de santé défendent une approche pragmatique et concertée. Leur priorité : une réforme progressive, transparente et cohérente, fondée sur la responsabilité de chaque acteur du système. Ils appellent à inscrire l’objectif d’équilibre des comptes dans une véritable stratégie nationale de santé, adossée à une loi de programmation pluriannuelle. Pour eux, ce cadre est indispensable à la mise en œuvre de réformes structurelles comme la gradation des soins, la coordination, ou l’intégration de l’intelligence artificielle. Ils rejettent fermement les solutions d’austérité. Dans une société vieillissante, rationner les soins serait une erreur aux conséquences humaines et sociales lourdes. Il ne faut pas moins soigner, mais mieux : revoir la pertinence des soins remboursés, écarter les actes sans bénéfice démontré, y compris pour les complémentaires, et réinvestir ces ressources dans la prévention et les soins réellement utiles. Selon eux, l’efficience ne consiste pas à réduire les soins mais à garantir leur qualité et leur adéquation aux besoins. Cela implique des objectifs clairs, des évaluations régulières et un pilotage rigoureux, notamment par la création d’une gouvernance commune entre la ville et l’hôpital, encore absente des propositions actuelles. Les soignants rappellent aussi que la prévention est un levier central, à condition qu’elle soit soutenue par des moyens concrets, des incitations adaptées et un suivi précis. Ils se disent prêts à s’engager pleinement dans cette transformation. En première ligne auprès des patients, ils appellent à une réforme qui repose sur l’équité, la responsabilité, l’efficacité… et le bon sens.
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