Les fédérations de complémentaires santé s’élèvent contre un projet de taxation supplémentaire envisagé par le gouvernement, dénonçant une mesure qu’elles jugent injustifiée et contradictoire avec les récents engagements de l’exécutif. Lors de ses vœux du 23 janvier, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, avait en effet déclaré qu’aucune nouvelle taxe ne serait instaurée, ni pour les ménages, ni pour les entreprises. Depuis deux décennies, la taxation des complémentaires santé a été multipliée par huit en France, atteignant un niveau sans équivalent en Europe. Alors que les contrats de santé sont taxés à 14 % en moyenne dans l’Hexagone, les acteurs du secteur s’inquiètent des répercussions directes d’une telle mesure sur les cotisations des assurés et des entreprises, estimant qu’une hausse serait inévitable. Les fédérations appellent le gouvernement à renouer un dialogue constructif pour répondre aux défis structurels du système de santé, notamment la maîtrise des dépenses, la prévention et la lutte contre la fraude. Elles plaident pour une programmation pluriannuelle qui associerait l’ensemble des acteurs, y compris les entreprises et les salariés représentés par les partenaires sociaux. Pour les présidents des principales fédérations, comme Jacques Creyssel du CTIP, Florence Lustman de France Assureurs ou Éric Chenut de la Mutualité Française, une telle taxe serait injuste et compromettrait le pouvoir d’achat des Français, particulièrement des retraités. Ils insistent sur l’urgence d’une réforme durable et solidaire du financement de la santé, loin de mesures qu’ils jugent inadaptées et pénalisantes.
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