Le Syndicat national des médecins spécialisés en ORL a publié un communiqué ce 13 mai pour faire entendre sa voix sur le pacte gouvernemental visant à lutter contre les déserts médicaux. S’il partage l’objectif d’un meilleur accès aux soins, le syndicat alerte sur certaines propositions, notamment celles concernant le transfert de tâches médicales à d’autres professionnels de santé. L’un des points les plus sensibles concerne la possibilité pour les audioprothésistes de retirer des bouchons de cérumen. Le SNORL insiste sur la nécessité de distinguer deux cas de figure : le retrait encadré, chez un patient déjà suivi et après confirmation médicale de l’absence d’anomalie, peut être envisageable. En revanche, permettre un accès direct à l’audioprothésiste pour un patient se plaignant d’une oreille bouchée serait risqué sans diagnostic préalable. « Cette seconde situation impose un examen médical », avertit le syndicat, qui redoute des erreurs diagnostiques.
Parallèlement, pour renforcer l’offre de soins le syndicat en appelle à des solutions structurelles. Il propose notamment d’encourager le cumul emploi-retraite des médecins, de faciliter les remplacements en libéral, d’augmenter les stages ORL pour les internes, de soutenir le recrutement d’assistants médicaux, et de rendre obligatoire la téléexpertise pour tout acte transféré à un autre professionnel de santé.
Enfin, le SNORL rappelle que la pénurie actuelle de spécialistes résulte d’un sous-dimensionnement des effectifs formés dans les décennies passées. Il appelle à cesser de culpabiliser les médecins et à prendre des décisions concertées pour garantir un accès à des soins sûrs et de qualité sur tout le territoire.
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