Les audioprothésistes se prononcent majoritairement en faveur de la création d’un Ordre professionnel, selon un sondage Odoxa pour le CNA dévoilé lors de l’Enseignement Post-Universitaire 2025. L’étude révèle que 73 % des professionnels souhaitent la mise en place d’une instance chargée de réguler l’exercice et de veiller au respect de la déontologie, un signal fort en faveur d’un encadrement renforcé de la profession. L’adhésion est particulièrement forte chez les moins de 30 ans (82 %), les salariés (76 %) et les professionnels indépendants (78 %). Cette adhésion s’accompagne d’une disposition au financement : 60 % des audioprothésistes se déclarent prêts à verser une cotisation annuelle de 300 euros pour soutenir l’Ordre, un montant jugé raisonnable par 82 % des partisans du projet. Les attentes exprimées témoignent d’un besoin de régulation accru. Une majorité de répondants considère que les pratiques professionnelles et les autorisations d’exercice manquent de contrôle et que les patients sont insuffisamment protégés face aux publicités trompeuses ou aux comportements non conformes. Les missions potentielles de l’Ordre recueillent un soutien massif, qu’il s’agisse de lutter contre l’exercice illégal, de renforcer le contrôle déontologique, d’assurer la qualité des prises en charge ou encore de gérer les litiges et valoriser la profession. Pour Matthieu Del Rio, président du Collège National d’Audioprothèse, ces résultats traduisent une volonté claire d’obtenir “un cadre réglementaire renforcé et reconnu”, porté notamment par la jeune génération. Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa, souligne de son côté “une adhésion large et homogène”, indépendamment du profil ou du mode d’exercice. Le sondage, réalisé du 8 au 28 avril 2025 auprès de 301 audioprothésistes via la méthode des quotas, confirme ainsi une orientation collective forte vers davantage de structuration, de transparence et de protection au bénéfice des patients.
Les résultats détaillés de ce sondage sont disponibles ici.
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