L’annonce de la fermeture prochaine de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) suscite de vives préoccupations chez Les Libéraux de santé intersyndicale représentant dix organisations de professionnels de santé libéraux. Selon un courrier récemment adressé par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) à l’agence, ses missions devraient être réparties entre la Haute Autorité de santé (HAS) pour les volets scientifiques et France Compétences (ou un autre opérateur) pour les missions financières. Pour les LDS, cette réorganisation comporte un risque majeur : la dilution des fonds dédiés à la formation continue des professionnels de santé conventionnés. Le transfert des moyens financiers de l’ANDPC vers des opérateurs généralistes pourrait entraîner une utilisation moins ciblée des enveloppes allouées au développement professionnel continu (DPC), qui représentent 250 millions d’euros dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026. Afin de garantir la protection de ces financements, les LDS réclament que les missions financières de l’ANDPC soient confiées au Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF-PL) et au Fonds d’assurance formation de la profession médicale (FAF-PM). Ces deux structures, déjà opérationnelles, disposent selon eux de l’expertise nécessaire pour assurer la continuité et la qualité du dispositif, tout en évitant une année de transition « blanche » préjudiciable aux professionnels comme aux organismes de formation. L’intersyndicale demande par ailleurs que le calendrier précis de fermeture de l’ANDPC soit rapidement communiqué, afin de permettre aux acteurs concernés de s’organiser et de garantir la fluidité du passage de relais. Les LDS se disent prêts à collaborer avec le ministère pour mettre en place une transition sécurisée, sans rupture dans l’accès à la formation continue des professionnels libéraux de santé.
Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.

Commentaires fermés.