L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) représente un enjeu de santé publique majeur en France, avec environ 2 900 nouveau-nés affectés chaque année. Bien que des traitements antiviraux efficaces existent, leur accès reste limité, ce qui conduit à des séquelles graves chez près de 500 enfants, notamment des déficits auditifs et moteurs.
L’Académie nationale de médecine insiste sur l’importance d’un dépistage précoce, incluant des tests IgG et IgM anti-CMV dès le premier trimestre de grossesse. Cette recommandation vise particulièrement les femmes vulnérables, notamment celles ayant un enfant en bas âge, qui courent un risque accru de primo-infection.
L’académie souligne par ailleurs que le coût des handicaps engendrés par cette infection ne peut être ignoré. Selon elle, l’analyse du ratio bénéfice/risque doit inclure les impacts sociaux et financiers sur les familles et la société. L’Académie appelle également à des études de suivi pour évaluer l’efficacité des mesures proposées.
Face à cette problématique, l’académie estime qu’un consensus est nécessaire pour organiser un dépistage systématique du CMV et prévenir des conséquences durables sur les enfants et les familles.
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