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Acouphènes : l’Institut reConnect affine le diagnostic prédictif et éclaire leur perception nocturne

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Deux études récentes menées par l’Institut reConnect, sous l’égide de l’Institut Pasteur, en collaboration avec les universités McGill et Grenoble Alpes, apportent un éclairage nouveau sur les acouphènes.

La première étude, conduite avec des chercheurs canadiens, publiée dans Nature Communications, a mobilisé des techniques de machine learning sur un large échantillon de données (près de 200 000 personnes, dont 40 000 atteintes d’acouphènes). Objectif : identifier les facteurs associés à l’aggravation des symptômes sur le long terme. Les résultats mettent en évidence l’influence centrale de la santé auditive, mais aussi celle des troubles du sommeil et de l’humeur. Le modèle statistique développé permet de prédire l’évolution des acouphènes sur une période de neuf ans. Il a été traduit en un questionnaire de six questions, destiné à repérer les patients à risque de développer une forme sévère. Un nouvel outil qui pourrait être intégré aux pratiques cliniques pour affiner la prise en charge.

La seconde étude, parue dans Hearing Research, s’intéresse à la perception des acouphènes pendant le sommeil. Chez 94,6 % des 195 patients étudiés, les acouphènes disparaissent pendant les rêves. Ceux qui les perçoivent dans leurs rêves présentent un niveau de stress et un impact auditif plus élevés. Fait inédit : cette étude explore la perception des acouphènes lors des rêves lucides, c’est-à-dire des rêves où le rêveur sait qu’il est en train de rêver. Parmi les patients, 12,2 % rapportent vivre fréquemment ce type de rêves, mais seulement 38 % d’entre eux disent entendre leurs acouphènes durant ces épisodes. Les chercheurs ont également observé que l’état de conscience accrue s’accompagne souvent d’une absence d’acouphènes, ce qui suggère que les sons extérieurs pendant le sommeil pourraient jouer le rôle d’interrupteur des acouphènes. Par ailleurs, l’étude laisse entendre que certains stimuli sonores externes pourraient temporairement stopper la perception des acouphènes pendant le sommeil, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour soulager les patients la nuit.

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