À la suite de la présentation du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) en conseil des ministres, les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) expriment leur désaccord. Dans un communiqué, la Mutualité Française déclare que les mutuelles “refusent de devenir les variables d’ajustement des déséquilibres budgétaires de l’Assurance Maladie”.
Le projet de loi impose, en effet, aux mutuelles de santé de supporter près de 20 % des économies nécessaires pour réduire le déficit de l’Assurance Maladie en 2025. Selon la Mutualité Française, ce transfert de charges entraînera une augmentation de la prise en charge des consultations médicales, passant de 7,5 € à 12 €, et générera un reste à charge supplémentaire de 1,1 milliard d’euros pour les assurés.
Elle souligne également que, fonctionnant avec des marges très limitées, les mutuelles seront contraintes d’augmenter leurs cotisations, ce qui touchera particulièrement les populations vulnérables, notamment les seniors et les personnes atteintes d’affections longues durées. Par ailleurs, la réduction du plafond des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie pourrait également affecter les prestations de prévoyance, aggravant ainsi la situation des assurés.
La Mutualité Française rappelle que ces transferts, déjà observés lors du passage du ticket modérateur à 40 % pour les soins dentaires, ne résolvent pas les problèmes structurels du système de santé. Avec des dépenses de santé augmentant deux fois plus vite que la richesse nationale, elle insiste sur la nécessité de se concentrer sur l’efficience et d’investir dans la prévention. Selon elle, une réforme globale et collaborative est essentielle pour garantir un accès équitable aux soins tout en préservant la viabilité financière du système de santé.
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