Suite au vol de données, après les cyberattaques subies par les gestionnaires de tiers payant complémentaire Viamedis et Almerys, qui ont touché plus de 33 millions de Français, le SDA réitère sa demande, formulée depuis 2021. Le Syndicat souhaite aller vers un système universel de tiers-payant des complémentaires santé. Objectifs : disposer d’un système informatique robuste et bien protégé contre les intrusions, réaliser des économies d’échelle au bénéfice des assurés et mettre à disposition des professionnels de santé des outils aussi simples et efficaces que ceux de l’Assurance maladie. En effet, cette dernière possède un système unique de tiers-payant pour ses remboursements contrairement aux complémentaires santé qui en ont des dizaines. Selon le SDA, ” si, à court terme, les professionnels de santé qui utilisent le tiers-payant et leurs patients peuvent être pénalisés par l’absence de dispense d’avance de frais, cette violation de données d’une ampleur inédite aura des conséquences lourdes et pérennes. En effet, s’il est aisé de changer son mot de passe, voire son adresse email, les données d’identité (nom, prénom, date de naissance) et le numéro de sécurité sociale sont établis à vie”. Le SDA y voit donc un risque de fraude accru, qu’il s’agisse d’usurpation d’identité, d’hameçonnage ou de fraudes aux prestations, notamment en audioprothèse du fait de la connaissance des garanties du contrat souscrit, et ce, souligne-t-il, “alors que les arnaques en audiologie atteignent déjà un niveau préoccupant.” Parallèlement, le syndicat n’hésite pas à fustiger le rôle des réseaux de soins qui utilisent ces plateformes et qui selon lui “ont participé à la marchandisation des soins des secteurs audio et dentaire, en agréant de nouveaux acteurs extérieurs à ces professions(…) et ont contribué à l’augmentation de la fraude et à la dégradation de la qualité des prestations”. Pour le Syndicat, ces acteurs, visés par la loi Leroux, “dont la vocation est de créer pour chacun des droits différents et des modalités différentes d’interrogation de ses droits et des remboursements, sont un obstacle important à la mise en place d’un tiers-payant universel”. En conséquence, le syndicat estime qu’“une rationalisation du tiers-payant des assureurs santé passe donc également par une réévaluation de la loi Le Roux”.
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