Après la fin, en septembre dernier, de la dérogation qui, depuis 2018, autorisait les médecins généralistes à prescrire un premier appareillage auditif, le SDA a réalisé, en novembre 2022, un nouveau sondage. Objectif : évaluer l’accès aux ORL et comparer les résultats obtenus avec le même sondage réalisé en janvier 2018. Une comparaison qui inquiète le syndicat, chiffres à l’appui :
– L’obtention d’un rendez-vous à moins d’un mois concerne désormais seulement 8 % des rendez-vous, contre 48 % en 2018.
– A l’inverse, les rendez-vous dont le délai d’obtention dépasse les 3 mois est de 61 %, contre 15 % en 2018. Pour 10 % de ces rendez-vous, les 5 mois d’attente sont même dépassés.
– Les patients des petites agglomérations sont doublement pénalisés. En effet, plus le centre auditif est dans une petite ville, plus le délai est long : ainsi la possibilité d’obtenir un rendez- vous en moins de deux mois est fortement impactée, passant de 42 % à 28 %.
– Plus le centre auditif est éloigné du médecin ORL, plus le délai augmente.
En outre, le SDA souligne que La prescription d’aides auditives ne représente pas une urgence selon les médecins ORL, comparé au dépistage des cancers ORL ou à la prise en charge de syndromes vertigineux aigus.
Pour le syndicat, « ces résultats témoignent de la nécessité que les patients puissent retrouver des délais d’accès raisonnables ». Parallèlement, le SDA appelle les pouvoirs publics « à prolonger la dérogation de la primo-prescription des aides auditives par les médecins généralistes, comme un des moyens de poursuivre le bon déploiement et le succès du 100 % audiologie, tout en évitant les pertes de chance pour les patients présentant d’autres pathologies ORL. »
Commentaires fermés.