Dans un post publié sur LinkedIn, Brice Jantzem, président du SDA, rapporte la réunion du 20 novembre organisée par Lionel Collet, président de la Haute Autorité de Santé (HAS). Accompagné de Stéphane Gallego, vice président du syndicat, il décrit un échange détendu qui a permis un dialogue direct et des questions ouvertes.
Lors de ce rendez-vous Lionel Collet a réaffirmé l’indépendance de la HAS, en précisant qu’elle n’est pas une agence sanitaire placée sous tutelle ministérielle. Il a rappelé que les interlocuteurs naturels de la HAS sont les Conseils nationaux professionnels (CNP), tout en précisant que syndicats et industriels peuvent être entendus pour clarifier certains enjeux. Les ordres professionnels interviennent surtout lors de la désignation des experts, afin d’écarter toute personne faisant l’objet d’une procédure disciplinaire.
Trois dossiers touchant directement les audioprothésistes ont été évoqués : la presbyacousie, la surdité de l’enfant et la prise en charge des patients acouphéniques. Les groupes de travail chargés de recommandations ou de labels sont composés d’experts indépendants, non de représentants syndicaux. Le SDA a toutefois souligné l’absence de CNP spécifique à l’audioprothèse et insisté pour que des audioprothésistes soient nommés experts, afin d’assurer une représentation équilibrée des pratiques.
Le syndicat a également abordé, sur le principe, l’éventuelle extension future des actes des audioprothésistes ; un processus qui nécessitera un décret de compétence et une convention dédiée. Les modalités d’intervention de la HAS dans le cadre des expérimentations prévues par les articles 51 ont aussi été clarifiées lors de la rencontre.
Au terme de cet échange de deux heures, Brice Jantzem et son collègue gardent le souvenir d’un entretien constructif et y voient une marque de reconnaissance du statut des audioprothésistes comme professionnels de santé.
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