Une récente étude de l Institut de recherche et documentation en économie de la santé, dirigée par Sylvain Pichetti, met en lumière les atouts du modèle français d’appareillage auditif. Selon cette dernière, le dispositif “100 % santé audiologie” permet aux usagers français de bénéficier d’un accès à un éventail d’aides auditives plus diversifié que dans les systèmes de santé suédois et britannique, sans délai d’attente.
L’analyse comparative révèle que la France se démarque par des restes à charge plus faibles, même en tenant compte des marchés privés. En Belgique, les usagers sont confrontés à des coûts élevés malgré des remboursements limités. En Suède et en Angleterre, les options sont souvent restreintes à une offre de qualité inférieure, avec un accès gratuit ou quasi gratuit, mais moins diversifié.
Sylvain Pichetti souligne cependant des défis à venir, notamment la nécessité de prévenir des pratiques commerciales coûteuses en raison de la gratuité apparente pour les usagers. Il est également crucial d’assurer que les primes d’assurance complémentaire restent abordables pour les personnes âgées, dont les besoins auditifs sont plus prononcés.
Dans le contexte européen où entre 10 % et 15 % des citoyens déclarent des déficiences auditives, la France, avec un taux d’équipement de 46 %, semble offrir une solution plus inclusive. L’étude invite à une réflexion sur l’amélioration continue du parcours de soins et sur l’adéquation de l’offre face aux réalités territoriales.
L’intégralité de l’étude est accessible ici.
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